Sommeil, fonction biologique essentielle !

Isabelle Harson

1/19/2021

Pourquoi bien dormir est important pour votre santé ?

En fait, bien dormir est aussi important pour la santé que de faire de l’exercice et de manger sainement.

Le sommeil est une fonction biologique essentielle : nous ne pouvons pas vivre sans dormir. Il nous accompagne depuis l'apparition de la vie sur Terre.

Si nous passons près d’un tiers de notre temps à dormir, c’est bien que le sommeil a un rôle primordial pour notre santé. Ses fonctions sont multiples. Il nous permet d’abord de récupérer de la journée passée.
Au niveau du corps, c’est pendant le sommeil que nous améliorons notre métabolisme, que nos cellules se régénèrent, que nous stimulons la sécrétion d’hormones de croissance et transformons le gras en muscle, que notre système immunitaire se restaure et se développe.


Au niveau cognitif, le sommeil nous permet entre autres de consolider nos souvenirs, d’améliorer nos apprentissages, mais aussi de développer nos capacités de déduction et de créativité.

Le sommeil sert par ailleurs à digérer les émotions, notamment ce qui est négatif, tout en conservant l’information importante qui est associée à l’émotion.

Le manque de sommeil se traduit généralement par une fatigue mentale et une baisse de la concentration et de l’attention : les gens sont globalement plus lents à réagir et commettent plus de fautes.

Quand le manque de sommeil est plus important, des troubles du jugement apparaissent et nous prenons davantage de mauvaises décisions. Moins dormir, c’est aussi diminuer la régulation de nos émotions. Des troubles de l’humeur, de l’irritabilité se manifestent et les codes sociaux, comme les expressions du visage, sont moins bien interprétés.

A plus long terme, le manque de sommeil est aussi un facteur de développement de maladies comme l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, etc. Ne pas dormir suffisamment contribue à affaiblir le système immunitaire. Même une heure de sommeil en moins a un effet visible sur la santé. Il suffit simplement de dormir une heure de plus pour préserver nos capacités physiques et cognitives.

Le sommeil est une fonction vitale de l’organisme. Il joue un rôle de régulateur et de réparateur. Plusieurs études récentes l’ont d’ailleurs démontré : dormir trop ou pas assez raccourcit la durée de vie !

Dormir va vous permettre dans un premier temps de : prendre soin de votre métabolisme.

Cela se traduit par :

  • La reconstitution des réserves énergétiques de l’organisme

  • Le maintien de la température corporelle

  • La synthèse de certaines hormones comme l’hormone de croissance

  • La synthèse des protéines et les divisions cellulaires augmentent.

  • La régulation de fonctions métaboliques (glycémie, appétit)

  • L’élimination des toxines

  • La stimulation des systèmes de défense immunitaire

  • La régulation de l’humeur

  • L’amélioration de la mémorisation et de l’apprentissage

  • Il est nécessaire pour la maturation du cerveau, et le bon fonctionnement du système nerveux central.

  • Joue un rôle-clé dans l’établissement et la consolidation de la connectivité neuronale.

  • La hausse de la performance physique ou intellectuelle

  • Le maintien de la vigilance

  • Permet de mettre au repos son corps et donc son système cardiovasculaire.

  • Participe à limiter le développement du diabète

Grâce au liquide céphalo-rachidien, le cerveau endormi évacue les déchets qu’il a produits pendant la journée.

Il consomme à lui seul environ 20 % de l’énergie qu’utilise chaque jour notre métabolisme, et produit ce faisant quantité de déchets potentiellement toxiques, à l’instar des redoutables protéines bêta-amyloïdes que l’on sait impliquées dans la maladie d’Alzheimer.

Le liquide céphalo-rachidien, fluide dans lequel baigne le cerveau, et dont on savait jusqu’alors qu’il amortissait les chocs, joue un rôle de nettoyeur : envoyé dans le cerveau, il circule entre les neurones, se charge de leurs déchets avant de les emporter avec lui pour les éliminer. Et il a été découvert par la suite que ce système dit «glymphatique» était bien plus actif pendant le sommeil.

Bien dormir permet donc de préserver sa santé mais également de l’améliorer. Il assure une bonne qualité de vie. On voit donc bien l’importance du sommeil.

Un bon sommeil se traduit par une quantité suffisante mais surtout une qualité suffisante. L’une ne va en effet pas sans l’autre !

Pour optimiser votre sommeil, il faut tout d’abord savoir que nous avons besoin de 8h de sommeil par nuit.

Nous retenons davantage les informations en ayant appris le soir plutôt que le matin. Cela s’explique notamment par le fait que l’information est moins parasitée la nuit que dans la journée, mais aussi qu’un véritable dialogue se construit pendant le sommeil entre les différentes aires cérébrales pour consolider les informations apprises la veille.

Appelée communément hormone du sommeil, la mélatonine est produite en situation d'obscurité, en début de nuit, par la glande pinéale (ou épiphyse), située à l'arrière de l'hypothalamus. A l'inverse, lorsque les cellules rétiniennes perçoivent la lumière, sa synthèse est inhibée. Lorsqu'elle est libérée en début de nuit, elle favorise le déclenchement du sommeil. Avec le vieillissement, la production de mélatonine est de moins en moins efficace

Depuis l’apparition des smartphones et des tablettes dans nos chambres, nous avons perdu du temps de sommeil. La lumière LED émise par les écrans est un signal de plein jour, d’éveil pour notre cerveau. En regardant ces écrans la nuit, notre cerveau bloque la sécrétion de mélatonine, et retarde le moment d’apparition du sommeil. Nous sommes également davantage maintenus en éveil par la stimulation de ces écrans interactifs que par l’ancienne télévision.

Le sommeil varie également au cours de la vie : le sommeil lent est plus profond durant la croissance, jusque vers l'âge de 20 ans environ. A mesure que l'on vieillit, celui-ci devient minoritaire et laisse la place à un sommeil lent, plus léger, expliquant l'augmentation des troubles du sommeil avec l'avancée en âge. Parallèlement, le sommeil paradoxal est plus long dans les premières années de vie. Sa durée se réduit à l’âge adulte.

Faites attention à l’utilisation des somnifères, ils développent un sentiment d’addiction et diminuent la part de sommeil lent profond. Les somnifères agissent sur la mémoire (ils font oublier les éveils nocturnes, ce sont donc des faux amis) à la fin du traitement vous retrouverez votre sommeil difficile.