Nos intestins, notre deuxième cerveau !
Isabelle Harson
1/15/2021


Avez-vous déjà entendu :
« Avoir le ventre noué », « se mettre la rate au court-bouillon », « se faire de la bile » …
Bien des expressions populaires à qui la réalité scientifique donne raison et qui mettent en avant le lien étroit entre notre ventre et nos émotions.
L’intestin est un organe extrêmement complexe. Il est composé aux deux tiers de cellules immunitaires, il abrite un système nerveux indépendant, le deuxième plus important dans le corps humain après le cerveau… Les progrès techniques ont récemment permis d’aller plus loin dans la recherche, notamment sur la question des bactéries et l’interaction entre cerveau et intestins.
Aujourd’hui, nous savons que 200 millions de neurones sont présents dans nos intestins et que ce système nerveux entérique communique de manière étroite avec le système nerveux central.
Des études ont suggéré qu’en plus de ses fonctions métaboliques et immunitaires, le microbiote intestinal prendrait également part à la communication entre l’intestin et le cerveau et influencerait le fonctionnement cérébral.
Les chercheurs se penchent sur les liens possibles entre un déséquilibre du microbiote intestinal et certains troubles psychiques comme le stress, la dépression mais aussi les maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer…)
L’intestin et le cerveau sont étroitement connectés. Le système nerveux central est en interaction permanente avec l’intestin. Cette connexion se fait, avant tout, par les voies nerveuses sympathiques et parasympathiques (nerf vague) du système nerveux autonome.
95% de la sérotonine est produite au niveau de l’intestin et prend part aux échanges entre le cerveau et l’intestin via le nerf vague. La sérotonine est un neurotransmetteur, appelée aussi « hormone du bien-être » qui régule une gamme de fonctions comme l’humeur ou le comportement.
Entre le cerveau et l’intestin, le microbiote intestinal prendrait une part importante à ce mystérieux dialogue.
Le microbiote intestinal correspond à l’ensemble des micro-organismes qui colonisent le tube digestif. Il est peuplé de plus de 10 000 milliards de micro-organismes. C’est 10 fois plus que le nombre de cellules du corps.
Le mirobiote intestinal influencerait donc les fonctions e l’organisme, au-delà de son rôle barrière vis-à-vis des agressions extérieures. Sa participation à l’axe intestin-cerveau conduit même à penser qu’il pourrait jouer un rôle dans de nombreuses maladies neurologiques et psychiatriques.
On sait aujourd’hui que le microbiote intestinal agit sur le cerveau par les voies sanguines et nerveuses via la sécrétion et la libération de certaines molécules. Et les chercheurs s’intéressent aux liens possibles entre déséquilibre du microbiote et certains troubles psychiques comme le stress ou l’anxiété.
Le cerveau est et sera toujours le gestionnaire de l’ensemble du fonctionnement de notre organisme. L’intestin, cependant, est un conseiller très important pour lui, une sorte d’informateur. Le cerveau a besoin d’informations pour savoir comment le corps interagit avec son environnement, comment l’estomac et les intestins assimilent tel aliment, de quel complément il a besoin ou, en cas d’un intrus trop agressif ou toxique, comment bloquer la digestion.
90 % des informations vont de l’intestin au cerveau et pas l’inverse.
Des bactéries digestives comme Bifidobacterium infantis, Lactobacillus helveticus et Bifidobacterium longum produisent des substances qui agissent sur le cerveau. Elles fabriquent de la sérotonine et de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), deux neurotransmetteurs qui interviennent dans le contrôle de l’humeur. Ces psychobiotiques ouvrent la voie vers de nouvelles méthodes de traitement des maladies comportementales.
Nos bactéries produisent énormément de substances chaque jour. Beaucoup d’entre elles nous aident. Elles nourrissent nos cellules intestinales. Elles les protègent des invasions étrangères ou régulent nos gènes pour mieux s’adapter à notre environnement.
Le premier conseil, et le plus important, est celui-ci : ne prenez pas d’antibiotiques quand cela n’est pas nécessaire Si les symptômes paraissent identiques à ceux d’un rhume classique et que vous ne souffrez pas de pathologies particulières pouvant entraîner des risques de complication, faites confiance à votre système immunitaire. Si les symptômes vous paraissent un peu particuliers, alors une visite chez le docteur s’impose !
Certains aliments prébiotiques qui favorisent la croissance ou l’activité des bactéries intestinales sont bénéfiques à notre santé (deux prébiotiques courants sont l’inuline, que l’on trouve dans les racines de chicorée ou l’artichaut, et les fructo-oligosaccharides, ou FOS, présents entre autres dans l’ail, l’oignon et la banane, ndlr). Le riz froid, par exemple, et toutes sortes de grains et de légumes appartiennent à ce groupe.
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